La fondation L’Or\u00e9al et l’Unesco ont r\u00e9v\u00e9l\u00e9, le 10 d\u00e9cembre dernier, les laur\u00e9ates du Prix Jeunes Talents pour les Femmes et la Science en Afrique. Ce prix, qui c\u00e9l\u00e8bre sa 15\u1d49 \u00e9dition, a r\u00e9compens\u00e9 30 chercheuses africaines en 2024, parmi lesquelles Marie Marthe Chabi, doctorante b\u00e9ninoise en sciences biologiques. Elle se distingue par ses recherches novatrices visant \u00e0 combattre le diab\u00e8te de type 2 gr\u00e2ce \u00e0 la lumi\u00e8re.<\/p>\n
Le diab\u00e8te, v\u00e9ritable fl\u00e9au en Afrique, touche 24 millions de personnes selon l\u2019Organisation mondiale de la sant\u00e9 (OMS), un chiffre qui pourrait atteindre 55 millions d’ici 2045. Parmi les formes de cette maladie, le diab\u00e8te de type 2 est particuli\u00e8rement pr\u00e9occupant, notamment en raison de son association avec l’ob\u00e9sit\u00e9 et l’inactivit\u00e9 physique. \u00ab Personnellement, je connais des personnes qui souffrent de cette maladie, et leur qualit\u00e9 de vie est grandement diminu\u00e9e \u00bb<\/strong><\/em>, confie Marie Marthe Chabi. Son combat scientifique contre cette maladie prend donc racine dans une exp\u00e9rience personnelle.<\/p>\n La m\u00e9thode qu\u2019elle d\u00e9veloppe repose sur une approche innovante : l\u2019utilisation de la lumi\u00e8re rouge et infrarouge. \u00ab La lumi\u00e8re, c\u2019est de l\u2019\u00e9nergie, comme celle du soleil qui r\u00e9chauffe \u00bb,<\/em><\/strong> explique-t-elle. En ciblant les mitochondries, petites centrales \u00e9nerg\u00e9tiques des cellules, cette lumi\u00e8re stimule les m\u00e9canismes responsables de l’absorption du glucose, souvent dysfonctionnels chez les diab\u00e9tiques. En r\u00e9tablissant ces processus, la th\u00e9rapie vise \u00e0 r\u00e9duire l\u2019inflammation et les complications associ\u00e9es, comme les maladies cardiovasculaires ou nerveuses.<\/p>\n Pour l\u2019instant, la recherche en est \u00e0 ses d\u00e9buts. Apr\u00e8s une phase de tests in vitro, la doctorante exp\u00e9rimente actuellement sur des mod\u00e8les animaux. La prochaine \u00e9tape, les essais cliniques, n\u00e9cessitera des financements importants. \u00ab La recherche demande \u00e9norm\u00e9ment de ressources, et pour le moment, nous faisons avec ce que nous avons \u00bb,<\/em><\/strong> admet-elle. La r\u00e9compense de la Fondation L’Or\u00e9al-Unesco, esp\u00e8re-t-elle, attirera des soutiens suppl\u00e9mentaires pour poursuivre ses travaux.<\/p>\n Au-del\u00e0 des d\u00e9fis financiers, Marie Marthe Chabi souligne les obstacles que rencontrent les femmes scientifiques, particuli\u00e8rement en Afrique subsaharienne, o\u00f9 elles repr\u00e9sentent seulement 31 % des chercheurs. Elle \u00e9voque \u00e9galement les st\u00e9r\u00e9otypes et la n\u00e9cessit\u00e9 de cultiver une confiance en soi \u00e0 toute \u00e9preuve. \u00ab Peu importe ce que je fais, il y aura toujours des critiques. Alors, je m’accroche et je continue \u00bb<\/em><\/strong>, affirme-t-elle avec d\u00e9termination.<\/p>\n La doctorante incarne une g\u00e9n\u00e9ration de chercheuses africaines r\u00e9solues \u00e0 transformer la sant\u00e9 sur le continent. Sa qu\u00eate d\u2019un traitement innovant contre le diab\u00e8te de type 2, bas\u00e9 sur une technologie \u00e0 la fois naturelle et prometteuse, offre un espoir immense pour des millions de personnes. Si les d\u00e9fis sont nombreux, la passion et l\u2019engagement de Marie Marthe Chabi laissent entrevoir un futur o\u00f9 la lumi\u00e8re pourrait devenir une arme de choix contre l\u2019un des grands maux de notre temps.<\/p>\n <\/p>\n La r\u00e9daction<\/em><\/p>\n","protected":false},"excerpt":{"rendered":" La fondation L’Or\u00e9al et l’Unesco ont r\u00e9v\u00e9l\u00e9, le 10 d\u00e9cembre dernier, les laur\u00e9ates du Prix Jeunes Talents pour les Femmes et la Science en Afrique. Ce prix, qui c\u00e9l\u00e8bre sa 15\u1d49 \u00e9dition, a r\u00e9compens\u00e9 30 chercheuses africaines en 2024, parmi lesquelles Marie Marthe Chabi, doctorante b\u00e9ninoise en sciences biologiques. 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