L’opposant sénégalais Ousmane Sonko, a été réhabilité par un juge du tribunal administratif de Ziguinchor. Le magistrat a ordonné la réintégration de ce dernier dans les listes électorales pendant que les avocats de l’Etat contestent annonçant un pourvoi en cassation devant la Cour suprême.
First Afrique TV : Votre fenêtre sur l’Afrique
C’est une victoire d’étape pour Ousmane Sonko dans la course à la présidentielle de 2024. Radié des listes électorales et en prison depuis quelques mois, l’opposant sénégalais peut en attendant la suite de cette saga politico-judiciaire, se frotter les mains.
En effet, le juge Sabassy Faye, a ordonné jeudi 12 octobre 2023 qu’Ousmane Sonko, soit rétabli sur les listes électorales dont il a été radié. Une décision qui permettrait a priori au patron du parti Patriotes africains du Sénégal pour le travail, l’éthique et la fraternité (Pastef) à prendre part à la présidentielle de février 2024, dont il serait l’un des principaux candidats.
Pour les avocats de l’opposant, la justice a dit le droit. Par conséquent, il s’agit d’une victoire de la démocratie. S’exprimant sur le délibéré du tribunal, Ciré Clédor Ly l’un de ses conseils, a fait savoir que « juridiquement, Ousmane Sonko doit être candidat».
L’ÉTAT CONTESTE
Il s’agit d’une victoire pour Ousmane Sonko certes mais celle-ci est encore loin de garantir sa candidature à la prochaine présidentielle. Les avocats de l’Etat qui dénoncent les conditions et la partialité du procès ont annoncé un pourvoi devant la Cour suprême.
Dans un communiqué, le représentant de l’Etat à l’audience a indiqué que « Pour l’instant, Ousmane Sonko ne peut être réintégré dans les listes électorales ». Il a dénoncé une audience qui « s’est tenue dans des conditions indignes d’un procès équitable ».
Selon les médias sénégalais, l’audience qui a duré treize heures, s’est déroulée dans une ambiance électrique. Elle a été marquée par des tirs de gaz lacrymogène pour éparpiller les sympathisants venus en masse apporter leur soutien à Ousmane Sonko aux abords du tribunal.
Il faut rappeler qu’Ousmane Sonko séjourne en prison depuis fin juillet 2023. Il a été reconnu coupable de plusieurs chefs d’inculpation, dont appel à l’insurrection, association de malfaiteurs en lien avec une entreprise terroriste et atteinte à la sûreté de l’Etat. Son parti politique a été également dissout suivie de sa radiation des listes électorales.
Avant sa condamnation, les partisans d’Ousmane Sonko ont plusieurs fois manifesté. Des contestations qui ont donné lieu à des confrontations avec lez forces de l’ordre avec un bilan humain qui fait état de plusieurs morts.
Jacob Y./La rédaction