Créé en 2016 au Bénin par Carmen Toudonou, le concours « Miss Littérature » est une initiative visant à faire la promotion du livre à travers la lecture et l’écriture. Il est organisé au profit des jeunes filles âgées de 18 à 24 ans. Le lancement officiel de la 6e édition de la biennale « Miss Littérature » 2024-2025 s’est déroulé en janvier dernier à Cotonou. 12 pays sont engagés dans ce concours qui met en valeur l’intelligence de la jeune fille africaine. Il s’agit du Bénin, pays initiateur du concours, du Burkina Faso, du Cameroun, du Congo, de la Côte d’Ivoire, du Gabon, de la Guinée, du Mali, du Niger, du Sénégal, du Tchad et du Togo.
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Outre ce concours, il est organisé, au profit des lauréates, des ateliers d’écriture.
À en croire Carmen Toudonou, en 2017 et 2022, deux recueils de nouvelles signés des candidates de « Miss Littérature » ont été publiés grâce à ces ateliers de formations en écriture dont elles bénéficient.
Dans une interview accordée à l’équipe de First Afrique Mag, Carmen Toudonou, promotrice de « Miss Littérature », expose en détail les grandes phases de cette biennale.
A.K.S./ La rédaction
Entretien avec Carmen Toudonou, promotrice de « Miss Littérature »
Quels sont les objectifs de ce concours et les conditions pour y participer ?
La vision très avant-gardiste du concours est de contribuer à former la relève littéraire féminine africaine. Nous souhaitons spécifiquement faire la promotion de la lecture et du livre, et aussi donner aux jeunes filles qui le désirent, les outils requis pour devenir des écrivaines de talent. L’autre objectif de « Miss Littérature », sous-jacent à tout ce que nous faisons, c’est de faire du Bénin la plaque tournante de la littérature féminine en Afrique, et pourquoi pas dans le monde. Nous voulons faire de « Miss Littérature » un vrai label qui pourra concurrencer des concours mondialement connus comme Miss Monde ou Miss Univers. Nous voulons que demain, nos filles ne rêvent plus d’être Miss beauté, mais plutôt des reines de la littérature. Nous sommes déjà présents, pour la biennale en cours, dans 12 pays africains que sont le Bénin, le Burkina Faso, le Cameroun, le Congo, la Côte d’Ivoire, le Gabon, la Guinée, le Mali, le Niger, le Sénégal, le Tchad et le Togo. Par la grâce de Dieu, le concours va continuer son expansion les années à venir. Pour participer à « Miss Littérature », il faut être une jeune fille âgée de 18 à 24 ans, passionnée de la lecture, désireuse de devenir écrivaine. « Miss Littérature » est maintenant une biennale. Nous en sommes à la biennale 2024-2025.
Quelles sont les grandes phases et activités de ce concours, en particulier celles de cette 6e édition ?
La Biennale se déroule en deux grandes phases. L’année paire, le concours a lieu dans les pays. Et l’année impaire, nous organisons la finale Afrique dans une capitale africaine. Cela veut dire qu’en cette année 2024, la phase nationale est en cours dans les 12 pays que j’ai cités. En Guinée, la Miss nationale et ses deux dauphines sont déjà élues. Partout ailleurs, les inscriptions sont en cours, ou vont débuter incessamment. Pour le cas particulier du Bénin, nous avons lancé les inscriptions qui ont pris fin le 15 mai 2024. De nombreuses jeunes filles se sont déjà inscrites. La présélection aura lieu le 02 juin prochain devant un jury d’écrivains béninois. À cette occasion, les dix meilleures candidates seront retenues pour la finale prévue pour le 28 décembre 2024 à Cotonou. Chaque pays a ainsi son calendrier spécifique. Le 31 décembre 2024, toutes les 12 Miss de la biennale seront connues. En juillet 2025, elles vont s’affronter à Cotonou, pour remporter la couronne de Miss Littérature Afrique, actuellement détenue par le Bénin, après la Côte d’Ivoire et le Burkina Faso.
Qu’est-ce qui fait la particularité de cette 6e édition du concours Miss Littérature ?
Cette biennale est la celle de la maturité. Pour la première fois, nous avons plus de dix pays qui prennent part à « Miss Littérature ». Pour la première fois aussi, nous bénéficions de l’appui institutionnel de deux importantes structures culturelles dont je me réserve pour le moment de dévoiler les noms. Nous espérons que beaucoup d’autres soutiens nous rejoindrons.
Quels prix sont réservés aux lauréates généralement ?
Pour le concours national au Bénin, nous avons coutume d’offrir une moto. Pour la finale Afrique, nous offrons une enveloppe financière. La lauréate de la précédente édition est repartie avec une enveloppe de 500.000FCFA. Pour cette biennale, notre ambition est d’offrir un chèque d’un million de francs CFA à notre Miss Littérature Afrique.
Un appel à lancer ?
Je remercie First Afrique pour cette tribune offerte au livre par le biais de « Miss Littérature ». Je remercie les parents et les jeunes filles qui nous font confiance.
Propos recueillis par A.K.S./ La rédaction